SOMMET CEEAC : ALLOCUTION DE MONSIEUR LOUNCENY FALL, REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL ET CHEF DE BUREAU REGIONAL DES NATIONS UNIES POUR L'AFRIQUE CENTRALE
Allocution du Représentant de l'UNOCA au Gabon lors de l'ouverture de la de la 9ème session extraordinaire du Sommet de la CEEAC à Libreville.
Dans le cadre de la 9ème session extraordinaire du sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEEAC, le Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef de Bureau Régional pour l'Afrique Centrale ( UNOCA), François LOUNCENY FALL a prononcé son allocution lors de l'ouverture qui a eu lieu mercredi 18 Décembre à Libreville.
En marge du Sommet, le Représentant de l'UNOCA au Gabon a également été reçu par le Président de la République Son Excellence Ali BONGO ONDIMA
"Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise, Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ;
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de la CEEAC ;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union africaine,
Mesdames et Messieurs les chefs de mission diplomatique et consulaire, Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales, Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur António Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, aurait bien voulu participer personnellement aux présentes assises qui constituent un moment historique du processus d’intégration régionale en Afrique centrale. Cependant, son calendrier ne lui a pas permis de répondre personnellement à votre aimable invitation. Il m’a particulièrement chargé de vous exprimer ses regrets et de le représenter.
Au moment où les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se réunissent en session extraordinaire, je voudrais présenter mes chaleureuses félicitations ainsi que mes vœux de pleine réussite dans vos délibérations.
L’Organisation des Nations Unies suit avec un grand intérêt le développement de la situation en Afrique centrale, au moment où le monde entier est confronté à de nombreux conflits et doit encore affronter les nouveaux défis que sont le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que les effets néfastes du changement climatique, pour ne citer que ceux-là. La sous-région de l’Afrique centrale, zone charnière au cœur du continent, n’est pas épargnée par ces fléaux qui viennent sérieusement saper nos efforts communs de promotion de la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité au bénéfice des populations.
Pour juguler ces défis majeurs à la paix et à la sécurité, une approche collective et intégrée s’impose. Je me réjouis de ce que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique centrale l’aient compris dès le départ. En prenant la décision de mener une réforme institutionnelle de la CEEAC, ils ont marqué leur ferme engagement et leur attachement à travailler ensemble à travers des mécanismes régionaux adaptés aux nouvelles exigences de l’heure.
Cette réforme est le fruit d’une collaboration sous-régionale, d’une vaste campagne de sensibilisation et de la mobilisation des volontés politiques des Etats membres de la CEEAC. Je voudrais saisir cette opportunité pour rendre un vibrant hommage au Président en exercice de la CEEAC, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise, qui s’est personnellement investi pour fédérer les énergies de ses pairs et l’ensemble des Etats membres derrière ce projet de réforme ambitieux. Mes félicitations sont également tournées vers le Secrétariat de la CEEAC, sous la direction de son Secrétaire général, Ahmad Allam-Mi, véritable cheville ouvrière de la réforme.
Je salue aussi la présence à ces assises du Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au moment où la CEEAC franchit un pas décisif dans l’intégration régionale conformément à la vision de l’Agenda 2063 et à l’Architecture africaine de paix et de sécurité. La signature ce jour du Traité révisé de la CEEAC marque un jalon important dans le processus d’institution d’une Communauté économique régionale plus dynamique et disposant d’outils adaptés aux défis qu’elle est appelée à relever. Je me réjouis de ce que la réforme accorde une place de choix au rôle de la femme et de la jeunesse, à la gouvernance démocratique, aux droits de l’homme, à la protection de l’environnement, ainsi qu’à la gestion des ressources naturelles, en créant ou en renforçant les structures dédiées à ces questions. C’est un développement que nous saluons, tant les moyens actuellement consacrés à ces thématiques importantes pour la gouvernance, le développement durable et la stabilité de vos pays ne permettent pas de les traiter de façon adéquate.
Dans un contexte de crise financière globale, la mise en place et le fonctionnement effectif d’un mécanisme de financement approprié permettront aux Etats membres de mettre en œuvre leur agenda d’intégration régionale et leurs divers programmes en s’appuyant sur les nouvelles structures de la CEEAC.
Une fois de plus, je tiens à réaffirmer la ferme détermination de l’ONU à aider la CEEAC à mettre en œuvre cette réforme, y compris dans la mobilisation d’un soutien plus conséquent de la part de la communauté internationale. Je réitère également l’engagement des Nations Unies à travailler étroitement avec la CEEAC, notamment dans les domaines de la prévention, la résolution des conflits et la consolidation de la paix en Afrique centrale. Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), conformément à son mandat, mobilisera toutes les entités pertinentes du système des Nations Unies pour contribuer à renforcer, en synergie avec les autres partenaires, les capacités de la CEEAC réformée.
Je vous remercie."