Atelier sur l'accès des mineurs aux services de santé sexuelle et reproductive
Comment améliorer l’accès des mineurs aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) au Gabon ? Des experts s’y penchent pendant deux jours d’atelier.
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 01 décembre prochain, des experts gabonais étaient réunis au sein du système des Nations Unies au Gabon le 28 et 29 novembre, pour réfléchir ensemble sur l’accès des mineurs aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR).
Organisé par la Direction générale de la prévention du sida (DGPS), avec l’appui du PNUD et d’ONUSIDA, cet atelier marque le point de départ de la quinzaine du développement durable au Gabon organisée par l’ONU entre le 28 novembre et le 21 décembre 2018.
L’objectif principal visé par ces deux jours d’activité est de mener une réflexion poussée sur une nouvelle politique d’accès des mineurs aux services de SSR, notamment au service de dépistage du VIH en vue d’aboutir à l’élaboration d’un projet de loi qui garantisse une offre minimale de services SSR aux jeunes, y compris l’accès au dépistage du VIH.
Pour ce faire, les experts se devaient d’abord de définir les grandes lignes du projet de loi sur le dépistage du VIH chez des mineurs en intégrant les questions de SSR, ensuite convenir avec les différentes parties prenantes sur les thématiques connexes à intégrer dans le projet de loi et enfin susciter l’implication des parties prenantes en privilégiant une approche pluridisciplinaire pour l’élaboration du projet de loi sur le dépistage du VIH chez les mineurs.
Cette initiative, à deux jours de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida sous la thématique « connais ton statut sérologique », revêt une importance capitale en ce moment précis au Gabon. En effet, les résultats d’une enquête de l’UNICEF de 2015 sur les grossesses précoces en milieux scolaires, a démontré que 81% d’élèves-mères ont eu leur première grossesse avant l’âge de 20 ans. « 29% ont eu leur premier rapport sexuel à 15 ans. Quand elles arrivent à 20 ans, toutes les filles ont déjà eu leur premier rapport sexuel».
« Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce phénomène de grossesse précoce et parmi lesquels, le manque d’information et d’éducation sexuelle et une difficulté d’accès aux services de SSR», a noté le Coordonnateur résident des Nations Unies au Gabon, M. Stephen Jackson.
Ainsi, les résultats issus des deux journées de réflexion permettront à terme, une mise à jour des cadres réglementaires existants sur l’accès des adolescents aux soins de santé en vue d’assurer l’harmonisation avec les différentes directives internationales.