Un nouveau chapitre pour le Gabon : l’inclusivité au cœur de la préparation du dialogue national
Les Nations Unies ont appuyé les consultations nationales en vue de la préparation au Dialogue National dans le but d'impliquer les plus vulnérables.
Dans le cadre de l'exécution de sa feuille de route pour la transition politique, le Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI) a initié des consultations populaires pour recueillir des visions variées sur l'avenir du Gabon, en prélude à un dialogue national inclusif prévu pour avril 2024. À cet effet, le gouvernement de transition a lancé la plateforme numérique "MBOVA" pour collecter des propositions sur des thèmes clés du développement national de toutes les strates de la société.
Sur une période de plus de trois mois, la plateforme "MBOVA" a réuni 12 000 propositions[1], enrichissant ainsi la préparation du dialogue national avec un éventail de perspectives diverses pour l'avenir du Gabon.
Afin d'accroître l'inclusivité de ces consultations, les Nations Unies ont favorisé la participation de groupes traditionnellement marginalisés, y compris les jeunes, les femmes, les personnes handicapées, les communautés autochtones et les illettrés. Des représentants de ces groupes ont bénéficié d'une assistance ciblée, renforçant leurs capacités pour exprimer au mieux leurs besoins et aspirations pour l'avenir du pays.
Pour surmonter le fossé numérique, les Nations Unies ont organisé des consultations directes pour faciliter la participation de ces groupes :
Les jeunes ont fait entendre leur voix lors d'un atelier de concertation qui a réuni plus de 40 représentants d'associations et d'ONG de jeunesse issus de la société civile, sous le thème « Réimaginons le Gabon ».
Par ailleurs, 37 associations féminines, représentatives de toutes les couches sociales, ont vu leur capacité à contribuer aux consultations renforcée lors d'un atelier spécialement dédié aux femmes et dirigé par celles-ci.
Enfin, la "Caravane de Soutien à la Participation Citoyenne", menée par une mission des Nations Unies, a sillonné des zones reculées, organisant des sessions de consultation inclusives à Makokou, Mékambo, Minvoul, Ovan et Oyem. Cela a permis un engagement étendu auprès de populations difficiles d'accès, telles que les peuples autochtones, les personnes handicapées, les jeunes et les femmes, avec le soutien de plus de 1 000 personnes et la génération de 700 contributions additionnelles aux consultations.
Témoignages poignants :
« Je suis reconnaissant de faire partie des personnes consultées, car les peuples autochtones ont toujours été marginalisés par les autorités précédentes. Grâce à cette initiative, je constate que ces inégalités commencent à être surmontées. Nous avons pu exprimer nos besoins : des routes, des écoles, une meilleure qualité de vie. » – Patrice EKANG, chef de village représentant des peuples autochtones.
« Le Gabon ne saurait atteindre un développement complet sans intégrer les personnes handicapées, et en particulier celles atteintes d'albinisme. Ces consultations apportent espoir aux enfants albinos, leur permettant d'envisager un avenir au sein du Gabon de demain, inclus et respecté au sein de la société. » – Leizza Essogho, représentante de l'association ALBA.
« Ces consultations ont confirmé la sous-représentation des jeunes dans les processus décisionnels. Nous avons pris l'engagement de créer un comité de jeunes pour le suivi et l'évaluation des politiques publiques. » – Térence Meu du Conseil National de la Jeunesse.