Dans le cadre de la célébration du 69ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme au Gabon, et à la suite de la participation du Gabon à l'Examen périodique universel (EPU), le Ministère de la justice (Direction des droits de l'homme), la Commission nationale des droits de l'homme, la Commission nationale pour les réfugiés, le parquet de Libreville (Procureurs de la République) et des agences du système des Nations Unies (HCR, UNICEF, UNOCA) ont effectué, du 12 au 21 décembre 2017, des tournées au sein des lieux de détention et de formation des OPJ et APJ, à savoir:
- La Préfecture de Police
- Le Commandement en chef de la gendarmerie
- L'Ecole de formation de la gendarmerie nationale
- L'Ecole de formation de la police nationale
- La Direction générale de la documentation et de l'immigration (DGDI)
Le thème central retenu pour cette journée était : "Levons-nous pour les droits humains''.
A cette occasion, le HCR a tenu à rappeler que le Gabon est partie à la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.
Par ailleurs, ces engagements sont portés sur le plan national par la loi 5/98 du 05 mars 1998 et ses décrets d’application du 19 juillet 2000 qui fixent la procédure de reconnaissance ou de détermination du droit d’asile que le statut de réfugié au Gabon.
Souvent mal connus ou assimilés aux migrants par les APJ et OPJ, les réfugiés et demandeurs d’asile sont sujets à toutes formes d’abus et autres détentions arbitraires. Il convenait de rappeler la particularité de cette population vulnérable et des dispositions légales liées au traitement qui leur est réservé.
En effet, que ce soit dans les pays d’asile ou dans les pays d’origine, le HCR œuvre auprès des structures politiques, économiques, sociales ou militaires nationales afin de mettre les politiques, les pratiques et les législations en conformité avec les normes internationales.
Les plaidoyers sont donc de bons moyens pour amener les gouvernements, les partenaires non gouvernementaux et le grand public à adopter des pratiques garantissant la protection des personnes dans le besoin.
Ainsi, aux côtés du Parquet National, de la Commission nationale des droits de l’homme, de la Commission nationale pour les réfugiés et du Ministère de la justice, il a été convenu de plaider pour réintroduire les droits de l'homme dans les formations des policiers et gendarmes afin que les forces de défense et de sécurité soient à la pointe du respect des droits humains. Il a également été convenu de durcir au niveau du parquet le traitement réservé aux cas d’inobservances de la loi par les OPJ et les APJ et d'assurer une meilleure protection des droits des plus vulnérables, à savoir les réfugiés et les enfants.